Modem : quelques questions que l'on doit se poser... (1)
Ces questions qui nous travaillent, sans doute y est t-il confronté lui aussi. Désormais il nous oblige à les lui poser ou les lui opposer. En effet le PS est entré en discussion, en de nombreux endroits, avec le modem, à l'occasion de ces municipales.
Cela peut entrainer des tensions et des interrogations dans le parti. Bien sûr certaines sont d'ordre tactique, ou relèvent du réflexe dogmatique. Pourtant nous ne devons pas les balayer par principe. Il s'agit bien là d'une reconfiguration du paysage politique, porteuse de risques comme d'opportunités.
Qu'est-ce que le modem ?
1 De l'udf au modem
2 Qu'est-ce aujourd'hui ?
3 Vers où se dirige le modem ?
Quel doit être le positionnement du PS vis à vis de celui-ci ?
1 La pratique nouvelle et décomplexée d'alliances municipales avec le modem
2 Risque ou opportunité pour le PS ?
Qu'est-ce que le modem ?
1 De l'udf au modem
Suite à l'élection présidentielle le parti de notables de centre droit qu'était l'UDF a entamé sa mue. Depuis quelques années déjà, il s'était distingué du ralliement systématique au grand parti de droite, qui avait essayé de le nier, de le réduire.
Le parcours inattendue de François Bayrou était la conséquence en partie de son talent et son message propre, mais aussi (surtout?) des craintes générées et des insuffisances supposées des deux principaux candidats, au style atypique et dérangeant.
Il a suscité un engouement certain, qui s'est traduit par des adhésions massives et une nouvelle ambition : le centrisme autonome et l'élection présidentielle.
Pourtant, de nombreuses difficultés vont entraver la marche de ce parti : l'évolution rapide de la ligne de François Bayrou a ainsi aggloméré des partisans assez différents. L'UDF d'hier, sages bourgeois de province giscardiens, centre-droit barriste, historiques CDS, la tradition chrétienne et paternaliste, le fonctionnement notabiliaire... et le modem bayrouiste de la campagne présidentielle, jeunes anti-sarkozystes, adeptes du débat et de la démocratie directe, anciens verts ou PS, extrêmes centristes.. ainsi que plein d'autres, attirés par la lumière, par la personne de Bayrou, par une forme d'apolitisme engagé ni droite-ni gauche...
Rapidement de nombreux élus ont rejoint Sarkozy, entre les deux tours notamment, puis le nouveau centre à l'occasion de la préparation des municipales et des cantonales, souvent car c'était leur famille de pensée, et qu'ils avaient été élus sur ce positionnement. Mélange de conviction et de stratégie électorale.
Les confrontations locales, les tensions, le flou, ont également pu décourager certains de ces nouveaux adhérents. Tout comme au PS, dans une moindre mesure sans doute, l'assiduité de ces nouveaux a fondu, ainsi que leur nombre.
A l'approche des municipales, l'image donnée par le parti centriste est décevante. Cependant l'état encore convalescent du PS et la dégradation de la côte de l'UMP permettent à son projet de subsister à moyen terme.
(à venir :
-le modem, qu'est-ce aujourd'hui ?
-vers quoi se dirige le modem ?
-les nouveaux rapports entre PS et modem
-risque ou opportunité pour le PS , comment agir ?)