L'une ou l'autre, mais pas fabius.
Les idées portées par DSK sont les plus proches des miennes, je fais confiance en l'homme, toutefois Ségolène apportera un souffle et de nombreuses choses au PS et à la France si cependant elle est élue.
Le seul que nous ne devons pas choisir est Fabius il me semble :
-pour une pratique politique : homme au pouvoir depuis longtemps, c'est une ancienne manière de faire de la politique, avec manipulation d'appareil et rapports exacerbés de pouvoirs, avec vassalisme et clientélisme etc... Son histoire politique reflète ceci : opportunisme, voire décalage entre les discours et les actes, brutales manoeuvres de parti (lire la biographie de Rocard :"si la gauche savait" ). Il aurait du faire monter une candidature du renouveau commme Montebourg s'il voulait créer une ligne "de gauche" au parti et pas se lancer lui-même...
-pour une personnalité : maître des "petites phrases", parfois drôles, plus que des grandes. Il a par ce biai souvent exprimé son mépris pour ses contradicteurs, la volonté de discréditer par la caricature, parfois d'humilier. Il ne se prive pas d'user de basse démagogie, utilisant des arguments qui flattent ou agressent, condamnant les sentiments dans la politique pour mieux en jouer. C'est aussi celui qui à voulu "faire populaire" dans un livre pittoresque, ou il avour voter pour la star academy et aimer les carottes rapées...
-pour sa prise de position sur le TCE, non pas sur le fond, mais sur la forme : n'a pas hésité à dire des choses qu'il savait fausses, à tapper dans la lourde démagogie, ce que n'ont pas fait d'autres nonistes; il s'est engagé pour le non franchement, après avoir expliqué qu'il ne le ferrait pas pendant la campagne interne. Sur le fond cela n'augure pas d'une grande crédibilité à l'étranger (et notamment chez les socialistes éuropéens)
-pour ses prises de positions, faussement et soudainement "le plus à gauche", facilement populaire, essayant d'agglomérer autour de lui les lambeaux du communisme alors que nous devons avancer avec les socialistes de ce pays et des autres, il dit ce que les gens veulent entendre, sera l'homme de la déception ;
- autour de lui : il est soutenu par des gens comme Mélanchon ou Dolez, Weber, Filoche ou Bapt, qui sont loin d'être les meilleurs, politiquement et techniquement ( qui se répartissent, au milieu de moins bons, dans le soutien aux autres candidats: Savary, Rocard, Bianco, Bockel, Cambadélis, Montebourg, Valls, Peillon, ... )
-dans le cadre de cette campagne interne : se limitant au projet, ce qui est bien insuffisant, il a critiqué les autres pour le dépasser, alors qu'ils avaient une démarche plus complète, moins facile. Il a ainsi démontré une faible inventivité et ambition, faisant souvent passer pour siennes nombre de propositions du projet. Il a constamment ressorti les grands slogans, les fondamentaux, sur lesquels tous les socialistes sont d'accords, pour s'en faire le défenseur de façade. Il a caressé dans le sens du poil les élus, les professeurs, les militants anciens, a flatté les intérêts catégoriels de la base militante sans prendre de risques.
Face à son déficit de crédibilité dans l'opinion socialiste, alors qu'il prone le rassemblement sur la gauche, ces derniers auront leurs propres candidats. L'enjeu de second tour, le centre, lui échappe, alors que face à Sarkozy, là seront des indécis. Avec Fabius, serions nous au second tour ? Moi même, par exemple, et pourtant membre du parti, compte tenu du bilan que j'en dresse ici, voterais difficilement pour lui au premier tour.
Il a des qualités par ailleurs, des compétences, ne caricaturons pas. Mais il n'est plus en phase avec ce dont a besoin le parti socialiste, avec ce que veulent les sympatisants, avec une nouvelle génération et une nouvelle pratique politique.
RJ