Le tout sauf Ségolène ne passera pas par nous.

Publié le par Réformisme et rénovation

Bonsoir à tous,

Le tout sauf Ségolène ne passera pas par moi ;-)

Ségolène a déjà esquissé un programme consistant (site Internet; 
livre à venir; discours-débat en sections; entretiens presse> relisez 
les Echos, Le Monde; tribunes; émissions diverses).
L'esprit de ce programme, appuyé sur le projet, a été et est toujours 
celui de la rénovation réformiste.

Bien au-delà de ce que fut la tiédeur consensuelle de DSK, elle 
propose la vison moderne d'un socialisme ouvert sur l'Europe et le 
monde.
Appelant à un inventaire constructif du blairisme (et oui...), à un 
compromis inspiré de la social-démocratie du Nord de l'Europe, elle a 
boulversé le logiciel socialiste en mettant en avant le rôle de la 
société civile, des corps intermédiaires, de la responsabilité 
individuelle et collective.
Qu'il s'agisse de la croissance fondée sur l'innovation et 
l'investissement, des nouvelles sécurités professionnelles et 
sociales, de la souveraineté partagée ou de la refondation du pacte 
républicain, elle apporte à la fois une philosophie et des 
dispositifs nouveaux.
C'est une socialiste "pragmatique" qui a abandonné l'idéologie pour 
partir des succès de sa gestion de terrain (et oui...).

Attention aux mauvais procès et à l'usage de l'invective gratuite(cf 
Cambadélis). Les effets de mode ne sont pas toujours ceux que l'on 
croit...

La politique est affaire d'incarnation et de désir.
Ce n'est pas un jeu d'idées maniées "hors sol", ni un 
concours de maîtrise intellectuelle.

Quant au ralliement de Montebourg, il se fait au nom de la rénovation 
et du renouvellement. Nous partagions d'ailleurs cet esprit avec la 
motion 5 (tout en nous opposant sur les outils de régulation 
économique). Ce n'est pas en soi un scandale puisque cela préfigure 
la synthèse qui devra se construire d'une manière ou d'une autre 
autour de notre candidat(e).

JF PASCAL


Chers camarades
 
Le tout sauf Ségolène Royal ne passera pas par moi non plus.
 
Lors de son voyage en Chili, certains ont pressenti chez Ségolène ROYAL, une candidate potentielle sérieuse. Jean-Marie BOCKEL faisait partie de ceux-là, il s'en était exprimé auprès de jeunes étudiants de Dauphine (nous étions quelques uns de R2, qui faisait ces premiers pas). Il m'avait convaincu.  
 
Comme beaucoup de sympathisants du réseau R2, j'ai été largement enthousiasmé par les propos de Ségolène ROYAL sur le blairisme.
Par la suite certains d'entre nous ont fait la fine bouche sur ces propos sécuritaires, d'autres comme moi ont applaudis des deux mains.
Depuis cette époque, je n'ai pas trop décroché, au point que j'ai adhéré au comité local de Désirs d'Avenir, tant j'ai vu dans ce projet politique au sein du PS une réelle générosité et une aventure politique nouvelle.
J'ai soutenu la candidate aux législatives qui était désirs d'avenir, contre celle qui était SD, bien m'en a pris : je suis pressenti comme directeur de campagne.
J'ai rencontré parmi les militants adhérents de désirs d'avenir ; nombres de personnes qui recouvrent une sensibilité politique proche de celle de socialistes libéraux que nous sommes.
 
Et puis est tombé, il y a quelques jours maintenant le raliemment d'Arnaud Montebourg. J'étais à la fois ravi, car au sein du PS le bonhomme a su dire ses vérités et teriblement inquiet car j'ai le goût amer du NON au TCE, qui me revenait en bouche.
 
J'avoue que je me suis retranché dans une position d'attente car j'espérais secrétement un rejet du camp de Ségolène Royal, tout en me disant que cette rupture sonnerai sans doute le glas de la popularité de le reine des sondages. Mais de toute façon je pensais que cette alliance contre nature à mon goût conduirait elle aussi à un échec rapide.
Rien de tout cela ne s'est produit et c'est très bien.
 
Au contraire je suis heureux de voir comment ces deux là ont su fusionner leur projet. Procédant d'une même démarche, avec une envie sans doute semblable de réaliser et d'aboutir à un socialisme de vérité. 
J'avoue que je me suis sans doute un peu trompé sur Arnaud Montebourg, dont les propos des dernières interviews m'ont enchanté.
J'ai bien l'impression que le projet socialiste prend un peu plus d'ampleur avec ce nouvel arrivant. Je me souviens qu'à la différence d'autres membres du PS, il n'a pas fait campagne contre la démocratie du PS, et que l'expression de son NON s'est limité à la campagne interne, je me souviens aussi de son manque d'enthousiasme à ralier la motion majoritaire et son vote blanc sur le projet des socialistes. 
 
Bien sur que je suis toujours dans l'attente de savoir ce qu'il restera des idées libérales, mais je sais déjà que Ségolène et lui  sont bien décidés à envisager la politique du PS, sans un certain nombre de dogmes qui nous encombrent. Alors je me dis qu'il faut y aller et croire en ceux là.
 
Jean-Louis LE BERRE
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